Encore un bilan, mais avec un kdo!

Certes, en cette fin d’annĂ©e je vous propose (en mode « moi aussi, moi aussi ! Â») un bilan de portefeuille/patrimoine, mais si je le fais ici c’est parce que j’approche petit Ă  petit de l’indĂ©pendance financière et dois reconfigurer mon portefeuille dans cette optique.

Ce qui implique d’arbitrer un dilemme : valeurs de rendement versus ETF indiciels, ce qui va influer sur la manière dont je vais réinvestir le produit d’une vente immo début 2025. Sur ce point, je compte sur vos lumières !

Enfin, je pensais aborder la question de « combien d’eurodollars faut-il pour plaquer son travail ? Â» et lĂ , j’ai une petite dĂ©couverte Ă  partager qui fera plaisir Ă  ceux qui se dĂ©couragent devant les montants Ă  Ă©pargner…


Evacuons vite fait le bilan 2024.

Faits notables :

  • L’énergie faisant partie de mes convictions thĂ©matiques, j’ai profitĂ© des performances de TTE, GTT, Engie, ce qui a gommĂ© la sous-performance relative du CAC (mon socle) versus les indices US.
  • Roulement de tambour : on a ouvert un Livret A (20k€)
  • J’ai estimĂ© qu’il Ă©tait enfin « possible Â» d’acheter des obligations. Mes dividendes et investissements en 2024 ont donc essentiellement servi Ă  l’achat de 30 k€ d’ETF obligatoires (un peu au pif parce que je ne m’y connais pas bien). Ceci dans l’optique de rendre mon portefeuille plus souple quand le krach va inĂ©vitablement arriver.
  • J’ai dĂ©couvert (avec Ă©tonnement) qu’un camarade Ă  une asso de loisirs que je frĂ©quente (un gars que je connais depuis au moins une dĂ©cennie sans me douter de rien…) est rentier FIRE et youtuber. Autour d’un cafĂ©, je lui ai exposĂ© mon ignorance au sujet des obligations et il m’a donnĂ© un tuyau intĂ©ressant. Par la suite, j’ai commencĂ© Ă  investir sur Lendosphère… aux compte-gouttes parce qu’il faut choper les bons projets. Pour mieux comprendre l’intĂ©rĂŞt de ces montages, n’hĂ©sitez pas Ă  jeter un oeil sur sa vidĂ©o https://www.youtube.com/watch?v=3jH8L-v7zBY
  • Enfin, j’ai vendu un bien locatif (une maison sympa mal achetĂ©e et loin de chez moi), toujours dans l’optique de rationaliser et dĂ©risquer mon portefeuille : autant je suis content d’avoir un volet « immo Â» dans mon patrimoine, autant je ne veux pas qu’il soit constituĂ© d’un seul bien (risque en cas de vide locataire) et je n’ai pas envie de gĂ©rer moi-mĂŞme des biens. (J’aurais dĂ» acheter du SCPI Ă  l’époque mais je n’ai pas de machine Ă  remonter le temps !)

Pour 2025, je compte augmenter la poche obligataire à 10% du portefeuille (soit 75 k€ environ).
J’ai pour objectif Ă©galement de rĂ©duire la surconcentration « France Â», sans pour autant adhĂ©rer Ă  la thĂ©orie du « US ĂĽber alles Â».

D’où la question que je me pose : comment bien déployer les 192 k€ de la vente immo.
Pour le moment, je penche pour une part de bons du trĂ©sor US + corporate bonds (ça cocherait les cases « moins de France Â» et « plus d’obligataire Â»).
J’envisage de prendre une ligne de Realty (« moins de France Â» + « rendement immo dĂ©risquĂ© pseudo obligataire Â»).
Enfin, je dois trouver une solution à une problématique fondamentale : ma stratégie d’investissement boursier est centrée sur des valeurs de rendement, mais les modèles utilisés par les calculateurs FIRE s’appuient sur les performances historiques du SP500. Dois-je blinder en valeurs de rendement ou au contraire les délaisser pour prendre de l’ETF Monde ? Vaste question ! (C’est ici que je tends le micro aux quelques personnes encore réveillées, pour recueillir vos avis)


Je vais terminer ce post par un petit topo sur le FIRE, et plus particulièrement, une stratégie que j’ignorais jusqu’à récemment mais qui me met l’eau à la bouche : j’ai nommé Guyton-Klinger ! (oui, oui, bien sûr vous la connaissiez tous :wink: )

OK en méga accéléré, FIRE est l’idée qu’en investissant un maximum et en vivant plus ou moins chichement, on peut s’offrir une retraite anticipée en tant que rentier.
Il y a plein de notions associées (barista fire, coast fire, fat et lean fire…) mais ce n’est pas mon sujet.
L’essentiel c’est que tout part d’une étude (étude Trinity) qui a trouvé, sur la base d’une simulation de Monte Carlo*, que l’on doit pouvoir dépenser 4% de la valeur de son portefeuille chaque année pendant 30 ans sans risque de faire banqueroute.

  • Monte Carlo : dans ce contexte, il s’agit de back-tester des hypothèses pour voir le rĂ©sultat si on avait pris sa retraite en 1961, puis 1962, 1963… En rĂ©pĂ©tant ces tests pour un grand nombre d’annĂ©es, on obtient un taux de probabilitĂ© de rĂ©ussite assez fiable. (La loi des grands nombres et toussa, toussa)

Cette Ă©tude a fait foi pendant longtemps, mais ces dernières annĂ©es, elle tend Ă  ĂŞtre, non pas directement remise en question, mais au moins « qualifiĂ©e Â» : il faut envisager des pĂ©riodes de retraite plus longue que 30 ans par exemple, et des variantes plus souples semblent ĂŞtre mieux optimisĂ©es…

…ce qui m’amène (enfin !) à la stratégie dite Guardrail (je ne sais pas comment le dire en français : garde-fou ?), articulée (apparemment) par Guyton et Klinger.

C’est mon joue-joue du moment, que je suis heureux de partager avec vous, via l’outil FiCalc : calcul Guyton Klinger simplifié

L’atout (pour ne pas dire le principe) de cette stratégie est de s’adapter aux fluctuations de la valeur de son portefeuille : en cas d’années de vaches maigres, on se serre la ceinture, et inversement, si le portefeuille décolle, on s’offre une croisière.
N’hĂ©sitez pas Ă  l’essayer pour vous-mĂŞme (faites juste attention Ă  un truc : le paramètre « minimum annual withdrawal Â» est rĂ©glĂ© Ă  20.000 $ (avant impĂ´t) ce qui n’est pas très rĂ©aliste pour financer un train de vie occidental…).

Ca y est, j’ai terminé :slight_smile:
Au plaisir de lire vos commentaires

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Salut fireman, étonnant de voir que tu achètes des produits que tu ne maîtrises pas. Rien de grave ici, mais si tu ne comprends pas l’enjeu des taux et la rotation du portefeuille ça peut faire quelque dégâts sans t’en rendre compte.

Je te conseille de te former sur les obligations car ce sont des actifs très mal compris par les épargnants.

Pour tes actions, si le but est de capitaliser il est sûr que des gros dividendes n’ont aucun intérêt.
L’ETF sera beaucoup plus simple et t’évitera certains « piège à valeur » ou bull trap

Et enfin pour tes 195k, le mieux est d’y aller linéairement sur 12 mois, avec un mix d’etf, de scpi qui ont l’air de t’intéresser (mais j’utiliserais le crédit pour avoir un cash flow nul et à minima payer moins d’impôts) et pourquoi pas des obligations, mais lorsque tu seras plus à l’aise avec ces produits (ne jamais investir dans ce que l’on ne comprend pas)

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Salut,

Merci pour tes éléments de réflexion !
Au sujet des obligations, j’en comprends le principe global ainsi que leur rôle dans un portefeuille et les principaux facteurs susceptibles d’en influencer la valorisation.
(C’est pourquoi je n’en avais pas acheté jusqu’à cette année, mais là, a priori le cycle des taux devient plus propice). C’est plutôt le choix d’un bon panel de produits que je maitrise mal, a fortiori que beacoup de candidats ne semblent pas disponibles chez Bourse Direct. Preneur de tuyaux si les produits que j’ai achetés paraissent inadaptés (en sachant que je compte en tout état de cause intégrer des ETF obligataires US).

SCPI : j’aurais dû en acheter à crédit plus tôt (manque d’éducation, hélas) mais maintenant, je vois moins d’intérêt puisque la phase de capitalisation tend à sa fin.

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