L'inflation, faut-il s'en inquiéter?

On entend beaucoup parler de l’inflation ces derniers temps. Mais savez-vous Ă  quel point celle-ci vient « bouffer Â» la valeur de votre argent ?

Deux petits exemples des effets de l’inflation entre 1921 et 2021 :

  • Un bien dont la valeur est aujourd’hui de 100€ ne valait que l’équivalent de 0,13€ (environ) en 1921 !
  • Une personne ayant possĂ©dĂ© l’équivalent de 265 millions € en 1921 Ă©tait aussi riche que Bernard Arnault aujourd’hui (200 milliards €) !

L’inflation est vraiment sournoise. Mais elle est bel et bien là. Et elle grignote toutes les devises, sans exception.

Comment s’en protéger ?
La solution est relativement simple. Il faut posséder des actifs qui n’y sont pas sensibles. Actions et immobilier font partie de ceux-ci. Mais ils ne sont pas les seuls. L’or en est un autre.

PossĂ©der ces trois actifs dans son patrimoine est donc un bon moyen de se protĂ©ger autant que possible de ce « phĂ©nomène Â». Chacun ayant un rĂ´le Ă  jouer :

  • Immobilier : Avoir la garantie de disposer d’un toit.
  • Actions : Disposer d’un actif liĂ© Ă  l’économie rĂ©elle.
  • L’or : PossĂ©der un actif facilement Ă©changeable et monnayable.

Quel est le risque aujourd’hui ?
À l’heure actuelle il est question d’une inflation de 6 à 7% (en glissement annuel) aux Etats-Unis, et d’environ 4% pour la Zone Euro. En France, elle est légèrement inférieure (pour le moment) à 3%. Nous sommes donc à des années lumière des 150% journalier en Hongrie (1946) ou des 100% par jour du Zimbabwé (2008).

Il n’empêche que depuis quelques temps déjà, les principales banques centrales de la planète déversent des flots de liquidités. Au point que leurs bilans globaux s’évaluent désormais en dizaines de milliers de milliards d’€, là où il ne dépassait pas les cinq ou six mille milliards € il y a à peine une quinzaine d’années.
Ces liquidités ont été massivement investies sur les marchés financiers, ce qui a permit de limiter l’inflation globale (au contraire des prix des actifs, qui eux ont fortement grimpé). Sauf que cette situation ne peut durer indéfiniment. Sans quoi il ne s’agirait ni plus ni moins que d’une fuite en avant. Où, autrement dit :

Reculer pour mieux sauter

Globalement, les discours que l’on entend se veulent plutôt rassurants. La situation actuelle serait liée à la forte reprise économique et aux pénuries qu’elle engendre, et ne serait donc que provisoire. C’est une possibilité tout à fait crédible. Mais qui met tout de même de côté l’impression monétaire constante et l’explosion des bilans des BC.

Que nous réserve l’avenir ?
Je suis, Ă©videmment, totalement incapable de prĂ©dire quel sera l’avenir. NĂ©anmoins, mon cĂ´tĂ© « prudent Â» me fait dire qu’il vaut mieux prĂ©venir que guĂ©rir.

Je pense donc qu’il est encore plus important que jamais de posséder de véritables actifs. Qu’il s’agisse de développer son patrimoine ou de se protéger de la perte de valeur de la monnaie, il n’y a que de bonnes raisons de ne pas conserver trop d’€, de $, de £ ou de CH de côté. Il en faut pour vivre, bien sûr, mais en quantités raisonnables.

Bon Ă  savoir
L’inflation, c’est la perte de valeur de la monnaie. Dans le cas d’une personne disposant d’un crédit (à taux fixe) en période de forte inflation, le montant de ses remboursements ne changera pas. Il sera fixe. C’est à dire que chaque mois, elle continuera de rembourser la même somme. Même si celle-ci ne vaut plus rien. Rembourser un crédit en période de forte inflation revient donc à rembourser avec de la monnaie de singe.

C’est tout bénéfice pour cette personne :

  • D’un cĂ´tĂ©, le remboursement ne coĂ»te plus rien.
  • De l’autre, le bien voit sa valeur exploser afin de suivre l’inflation. C’est bien lĂ  l’un des seuls « avantages Â» de ce phĂ©nomène.

Il ne faut donc surtout pas craindre d’avoir des crédits (uniquement à taux fixes !) en période de forte inflation. Bien au contraire.

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Par contre quand il y à une forte periode d’inflation,donc autrement dit ils ont peur du futur, les principaux ratios par exemple le PER se met à baisser, car le PER indique la confiance qu’on a dans une entreprise, en période d’inflation le futur est incertains c’est pourquoi le PER se met à baisser.

C’est pourquoi dans ces périodes il faut privilégier les actions value avec des ratios plus faibles

En lui-même, le PER n’est pas un indicateur de la confiance des acteurs dans telle ou telle entreprise :wink:
Il s’agit juste d’un ratio (parmi tant d’autres) servant à évaluer le niveau de valorisation d’une entreprise. Son mode de calcul (valorisation / bénéfices net) ne dit rien d’une quelconque confiance.

D’autant plus qu’en période de forte inflation, les entreprises ayant de forts avantages concurrentiels seront en mesure de faire croire leurs prix (Michelin, à l’heure actuelle, par exemple), de façon à maintenir leurs bénéfices. Ces entreprises devenant alors très recherchées, il est fort probable que leur cours suive l’inflation et donc que le PER n’en soit finalement que très peu affecté.

Par contre, pour des entreprises sans moat, il est clair que l’inflation va grignoter petit à petit les marges, jusqu’à faire perdre de l’argent… et faire s’effondrer le PER en territoire négatif. Ce qui lui retirera alors tout intérêt.