Expulsé en septembre, Abner K. avait menacé de se tuer avec un couteau avant de retourner l’arme en direction des policiers accompagnant l’huissier procédant à l’évacuation des lieux.
« Tout est allé très vite dans un couloir exigu. Mes deux clients évoquent un individu assez déconcertant, des coups de pied et des ruades. Abner K. criait en rappelant qu’il était diabétique ou cardiaque et qu’ils l’étouffaient, mais dès qu’ils relâchaient l’étreinte, il se rebellait à outrance. »
« Au cours de son interpellation, il était en hypoglycémie. Cela affecte le comportement et la psyché d’un individu qui peut devenir agressif et présenter des troubles de mémoire »
Entre le 2 et le 7 août, le prévenu leur a en effet envoyé des écrits pouvant aller jusqu’à huit pages émaillées de « noms d’oiseaux » tels que « négriers », « incapables » et « menteurs ». L’une des missives allant jusqu’à demander à son destinataire « de mettre la tête au-dessus de la cuvette des chiottes un jour de gastro pour voir à qui, il (Abner K., NDLR), avait eu affaire »
Décrit comme un homme impulsif, dénué d’anomalie psychique, qui ne communique que par la violence et/ou le chantage par l’expert psychiatrique, Abner K. affiche 5 mentions à son casier judiciaire entre 2003 et 2013.
Des condamnations notamment pour violences avec arme et trafic de stupéfiants.
Et c’est à ce moment que son avocat, voulant justifier son argumentation sur le diabète d’Abner K., a demandé à son client de se tester devant les juges. Seul hic : le prévenu était calme bien qu’en hypoglycémie.
Abner K. a été jugé coupable et condamné à 9 mois de prison avec sursis