ETF : la faille dont personne ne parle - SĂ©bastien KOUBAR

Résumé

  • Les ETFs utilisent la valorisation pour pruner des actions
  • Or les actions les plus performantes en intĂ©rĂŞts composĂ©s ne sont pas nĂ©cessairement celles ayant la plus forte valorisation
  • Les intĂ©rĂŞts composĂ©s nĂ©cessitent un buy & hold pour performer
  • En prunant des actions, les ETF tuent des milliers de poussins dans l’œuf
  • Les ETF sont contre indiquĂ©s dans une stratĂ©gie en intĂ©rĂŞts composĂ©s

Observations:

A] étant donné qu’à terme les intérêts composés représentent 99% du poids d’un investissement, à quoi bon investir chaque mois dessus, vu que le gain de l’apport personnel est quasi nul à terme ? Ne suffit-il pas d’acheter un max d’actions (1 unité de chaque entreprise) et de dormir (statique) ?

B] La seule stratégie qui semble battre A] serait de sélectionner les entreprises ayant une forte croissance du taux d’intérêt (entre 30%-90%) qui est techniquement le levier le plus fort (exponentielle dans l’exponentielle), idéalement mais non-requis un faible payout ratio (sous 30%) et d’espérer qu’elles conservent cette croissance du taux d’intérêt sur au moins 10 ans. C’est un pari incertain mais très juteux à terme si réalisé.

Merci aux membres du forum et à @sebastien.koubar de partager votre avis sur ces stratégies :slight_smile:

Un taux de croissance de 30% sa ne me paraît pas tenable sur le long terme maos en effet la croissance des dividendes est un paramètre important d une stratégie a dividendes

Telle méthode bat l’autre sur telle période… mais sur cette autre période, c’est l’inverse, et puis là c’est seulement si on intègre pas les impôts sur le revenu, l’inflation, et le bilan carbone du Groenland… :roll_eyes:

Le principal c’est d’être bien dans ses pompes avec SA méthode adapté pour soit ! :muscle:

De toute façon, à moins d’empiler vraiment les conneries de débutant, on fera tous de l’argent en Bourse. Et si les « full ETF », font mieux que moi, et bien c’est tout le mal que je leur souhaite. :+1:

8 « J'aime »

$AVGO a un taux de croissance de son dividende de plus de 30% depuis plusieurs années.

Ce taux ne tiendra évidemment pas, l’action profite du boom des semi conducteurs et c’est surtout le rendement de son dividende qui a explosé (payout ratio multiplié par 3 entre 2015 et 2021) qui permet au dividende d’avoir une croissance aussi agressive.

La vidéo est assez intéressante mais est peu complète. Le commentaire de Mathieu Louvet reprend la plupart des erreurs de la vidéo, à commencer par le fait que le S&P 500 n’est pas plus performant que le DJIA (+2400% contre +2180% pour le S&P 500), et donc comparer le Dow Jones et le S&P 500 n’a absolument aucun sens et n’est pas très sérieux de sa part.
Secondement, Seb n’a également utilisé que la moitié des valeurs du DJIA, qui sont peut-être les plus performantes.
Vous l’aurez compris je suis un grand défenseur des ETF et le seul problème que les ETF posent est celui de l’emprise sur le marché. La fonction auto-nettoyante est au contraire une bénédiction et permet à quiconque d’obtenir les meilleurs rendements possibles sur long-terme et ce, sans se mouiller.

Deux points selon moi :

  • comme dit il faudrait refaire les statistiques sur des annĂ©es diffĂ©rentes. Car le fait que seules 2 ou 3 entreprises ont fait faillite sur une annĂ©e prĂ©cise est un paramètre alĂ©atoire, on peut potentiellement commencer sur une annĂ©e ou au final bien plus d’entreprises auront fait faillite, et avoir un rĂ©sultat diffĂ©rent. Comme dit Ă  la fin de la vidĂ©o, l’annĂ©e de dĂ©part peut changer le rĂ©sultat et l’ETF permet de mitiger ce paramètre alĂ©atoire.

  • Il faut se souvenir de l’imposition des dividendes. Avec imposition annĂ©e après annĂ©e de chaque dividende, « l’effet composé » est grignotĂ© et donc au final les performances après imposition totale peuvent ĂŞtre moins importantes qu’avec un simple ETF capitalisant :smiley: .

1 « J'aime »

Le but de la vidéo, au-delà des paramètres que j’ai utilisé et que l’on peut remettre en cause, est de mettre la lumière sur le concept d’auto-nettoyage des ETF.

Moins une entreprise reste au sein d’un indice, et c’est le cas au fil du temps (bientôt la durée de vie d’une boîte dans le SP500 sera de 10 ans) , moins elle a du temps pour que les intérêts se composent.

A chaque fois qu’une entreprise est virée au profit d’une nouvelle, c’est remise à zéro de la boule de neige.

Coca-Cola ne bat pas le SP500 depuis toujours et pourtant la position Coca-Cola de Warren Buffett bat l’indice chaque année à elle seule. C’est bel et bien parce qu’il la détient depuis 34 ans.

Au sujet de la fiscalité, je ne sais pas d’où cette idée reçue vient mais les ETF ne sont pas un paradis fiscal. Les dividendes sont bel et bien taxés à la source avant d’être réinjectés dans l’ETF capitalisant.

1 « J'aime »

@sebastien.koubar

Dans la plupart des pays Europeens l’imposition a la source des dividendes reinvestis automatiquement dans les ETFs capitalisants reste moins importante que l’imposition sur les dividendes recus en cash sur un compte de courtage.

2 « J'aime »

Bonjour Nico, en Belgique on est taxe à hauteur de 30% sur les dividendes contrairement au tableau. On est taxe 15% à la source pour les us et 25% pour les françaises. Cela peut aller jusqu’à 55% de taxe donc. On a juste un abattement de 280 euros max sur un montant de 800 euros de dividendes.