« Hope »-ium
Avant même de parler de la boîte, penchons-nous sur le secteur : la mobilité est en pleine révolution, tant au niveau de la technologie que des usages.
Y a plein de technos qui coexistent, a des stades plus ou moins avancés : électrique, hybride, hydrogène, e-fuels… (carburants synthétiques).
Les pouvoirs publics poussent pour l’électrique, (qui est, disons, relativement propre, peu chère à produire, et plus aboutie que les technos alternatives, donc deployable à grande échelle ASAP)
Mais même l’électrique comporte des pain points, notamment : production d’électricité qui reste très carbonée selon les pays, terres rares, perte de compétitivité de l’Europe dans la transition VT => VE… Sans compter les aspects pratiques : cycle de vie des VE, bornes de recharge, autonomie…
A ce compte-là , pas sûr que l’électricité devienne la technologie « de référence » ; Pour ma part, j’y vois (a ce stade) une énergie de transition capable de verdir le mix énergétique du parc automobile.
Mais bon.
L’hydrogène adresserait une partie des critiques associées à l’électrique (notamment celle de l’autonomie et des temps de charge), sans les solutionner complètement (sécurité, production, stockage…).
Compte tenu de ses caractéristiques, elle paraît pertinente pour certaines industries, style transport maritime… Mais pour l’aéronautique et l’auto (du moins le VL), c’est compliqué. Ça réduit grandement le marché adressable
Y a qu’à voir Toyota qui a longtemps favorisé la R&D hydrogène avant de changer de cheval et se mettre au VE « comme tout le monde »…
Dans ces conditions, difficile pour ALPHI de se ménager une place au soleil. Même en admettant (et je leur souhaite) qu’ils arrivent à proposer une techno aboutie, ils se retrouveraient vite à guerroyer avec pléthore d’acteur sur un petit marché…
En fait, pour ma part, j’ai du mal à voir comment ils arriveraient à se ménager un « MOAT » durable, surtout sans incitation des pouvoirs publics à aller vers cette techno.
That’s all !