Nous faisons chaque année une enquête pour évaluer le nombre de personnes en situation de « privation matérielle ou sociale », c’est à dire qui ne peuvent pas couvrir les dépenses à au moins cinq éléments de la vie courante parmi treize.
Début 2022, leur proportion était de 14% en France (soit 9 millions de personnes, NDLR), c’est le plus haut niveau depuis la création de cet indicateur en 2013
Juste avant la crise sanitaire, ce taux était de 13,4%, il était de 11,3% en 2021.
9,4% des personnes interrogées déclarent qu’elles ne peuvent pas, pour des raisons financières, manger de la viande ou du poisson tous les jours (contre 6,3% en 2021, NDLR), 10% ne peuvent pas s’acheter de vêtements neufs.
Et une sur dix n’a pas les moyens de se chauffer correctement.
ce sont les personnes vivant en zones rurales qui sont les plus touchées par ces privations car elles subissent de plein fouet la hausse des coûts de l’énergie (elles sont plus nombreuses à se chauffer au fioul) et des carburants.
Début 2022, 11,2% de la population des communes rurales étaient en situation de privation matérielle, contre environ 9% en 2020.
A contrario, cette part baisse dans les grands centres urbains: 15,6% en 2022 contre 17% en 2020.
Les familles monoparentales sont également les plus exposées, selon l’Insee: 3 personnes sur 10 vivant dans ce type de foyer sont en situation de privation matérielle, contre 26% un an plus tôt alors que la tendance était à la baisse entre 2014 et 2021.
la moitié de ces personnes se déclarant en situation de privation "est au-dessus du seuil de pauvreté.
cette situation va à court terme faire augmenter ce taux de pauvreté qui correspond à un revenu inférieur de 60% du revenu médian par mois et qui concernait en 2022 plus de 14% de la population.