Bien souvent, les investisseurs recherchent les dividendes. Pourtant, il existe une autre façon, pour les entreprises, de retourner de la valeur à leurs actionnaires : les rachats d’actions !
Les entreprises peuvent mettre en place cette procédure après adoption d’une résolution allant en ce sens par l’Assemblée Générale Ordinaire des actionnaires. Le conditions sont strictes :
- cours maximum auquel les actions peuvent être rachetées
- nombre maximum d’actions pouvant être rachetées
- montant maximal qui peut être mobilisé pour le rachat
- date maximale pour effectuer ces opérations (elles peuvent étalées dans le temps)
Les rachats d’actions peuvent être effectués pour plusieurs raisons. Toutes ne bénéficient pas directement, pour autant, aux actionnaires.
1. Rachats pour attribution
Il s’agit pour l’entreprise d’acquérir ses propres actions afin de les attribuer à ses salariés, à son management, voir à ses actionnaires. Ce type de rachat évite que l’entreprise n’emette de nouveaux titres et donc que les actionnaires ne soient dilués.
2. Rachats pour échange de capital
Il arrive que certaines opérations capitalistiques se fassent en tout ou partie, par échange d’actions. Ainsi, l’entreprise qui achète l’un de ses concurrents n’a pas à débourser (trop) de liquidités. D’autant plus si les actions ont été rachetées par le passé, à des cours inférieurs aux niveaux du moment. Cela peut éviter une augmentation de capital.
3. Rachat pour annulation
Il s’agit clairement de l’opération la plus intéressante du point de vue des actionnaires. Car dans ce cas là , l’entreprise va tout simplement annuler les actions rachetées. Cela signifie donc que le cours de l’entreprise va augmenter d’autant. Si 2% du capital est annulé, alors le cours augmentera de 2%.
À titre d’exemple, Air Liquide vient tout juste d’annuler 165k de ses actions. C’est insignifiant au regard du nombre de titres en circulation, mais cela fait, tout de même, mécaniquement augmenter le cours.
4. Rachats pour auto-détention
Une entreprise peut également racheter ses propres actions sans qu’elle n’ai prévu d’en faire quoique ce soit dans l’immédiat. Elle va donc « auto-détenir » ses propres actions. Elle pourra, ensuite, les utiliser selon ses « besoins ».
À noter tout de même qu’un « bon » rachat d’actions doit de faire au plus bas cours possible. Racheter ses propres titres lorsque le cours est à ses plus hauts niveaux n’est pas optimal et peut être vucome’une erreur par les actionnaires.