Surévaluation des actions

Hello tout le monde.
J’aurais besoin de conseil.
Alors voilà j’ai commencé à investir sur le long terme dans les actions mais j’ai l’impression d’avoir commencé au mauvais moment.

Je m’explique. Bcp d’actions sont surévalué malgré la baisse des valeurs boursières. Durant la crise covid, les actions ont été surévalué atteignant des montants jamais atteins auparavant. Malgré la baisse suite à l’annonce des taux d’intérêts de la FED, ça ne suffit pas. Le PER et le price to book me montre que la valeur intraseque est bien inférieur à la valeur boursière.

J’ai une stratégie long terme/dividendes mais même si ma stratégie est long terme, je ne veux pas acheter à n’importe quel prix.

Comment vous fonctionnez ? Vous achetez peu importe le prix ? Nous regardez uniquement les dividendes quand vous choisissez une action ?

Merci d’avance :slight_smile:

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Le meilleur moment pour commencer Ă  investir, c’est « hier Â». Le deuxième meilleur moment, c’est « aujourd’hui Â».
Donc sauf Ă  avoir achetĂ© « demain Â», alors non, vous n’avez pas commencĂ© au « mauvais moment Â».

Surtout pas !

Si vous entendez par lĂ  « faire du DCA sur des entreprises solides et pĂ©rennes Â», alors oui, c’est une option tout Ă  fait envisageable.

Est un indicateur qui ne permet pas de statuer sur la surévaluation ou non du cours d’une société. Tout juste permet-il de comparer des entreprises d’un même secteur.

Il faut aussi voir que les cours reflètent gĂ©nĂ©ralement le futur des entreprises. Le marchĂ© anticipe. Les rĂ©sultats 2021 de nombreuses « grosses Â» sociĂ©tĂ©s sont bons et les perspectives 2022 ne sont pas mauvaises. Partant de lĂ , rien d’anormal (d’un point de vue technique) que les cours sont Ă©levĂ©s. Bien sĂ»r, d’autres considĂ©rations entrent en compte et pourraient entraĂ®ner une baisse des marchĂ©s. Mais bien malin sera celui qui arrivera Ă  prĂ©dire les choses.

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Ne t’inquiète pas, la bourse augmente en moyenne de 8% depuis 30ans. Si tu investis régulièrement, la même somme, forcément tu vas acheter plus d’action quand le marché sera bas et moins quand le marché sera haut. Tu vas ainsi lisser ton PRU et dans 40 ans, ton prix d’achat d’aujourd’hui sera dérisoire.

A attendre le meilleur moment, tu ne fais rien, ton argent dort et tu ne capitalises pas…

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Merci pour vos réponses !

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Oui c’est vrai que lorsque je regarde les données historiques, les cours ne font qu’augmenter (avec des baisses de temps en temps) mais sur le long terme, on est sur une tendance haussière sur les entreprises solides.

En plus, j’étais en train de me renseigner sur l’intérêt du DCA. C’est d’ailleurs ce que je fais sur les cryptos.

Merci pour ta réponse :slight_smile:

Euh, il faut faire attention avec ce genre d’affirmation.
Je m’explique :

  • si on a commencĂ© au plus haut de 2001 ou de 2007, il aura fallu attendre quelques annĂ©es avant de faire des gains. Et encore, en ne rĂ©pliquant uniquement que les indices. Ceux qui choisissent eux mĂŞme leurs actions peuvent avoir eu des pĂ©ripĂ©ties et ne jamais gagner (il est reconnu qu’un particulier ne bat quasi jamais les indices)
  • si on a commencĂ© dans un creux long terme (2003, 2009), Ă©videmment, on aura eu plus de chance de faire des gains.

Evidemment, on ne sait jamais quand les cours font un creux ou un plus haut de long terme, c’est pour ca qu’on se rattache à la performance moyenne de la bourse depuis que les indices existent. Mais ca veut dire qu’il faut rester investi pendant longtemps pour bénéficier de cette performance moyenne. Partant de là, le plus logique est de faire du DCA.

Bref, tout ca pour dire que c’est psychologique : il faut se dire que potentiellement, pendant 3 à 5 ans, on peut ne rien gagner du tout, même perdre, si on commence juste avant une grosse crise. Par contre, à horizon 10 ans, il y a beaucoup plus de chances d’être gagnant.

Perso, j’ai eu la chance de commencer dans le creux de 2012, et ca a beaucoup joué sur ma capacité à rester investi.

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Mais du coup on est d’accord non ? :thinking::sweat_smile:

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:smile: oui et non. ca dépend des cas. On n’achète pas non plus les yeux fermés.

C’est plus en réaction à ca :

Bcp d’actions sont surévalué malgré la baisse des valeurs boursières. Durant la crise covid, les actions ont été surévalué atteignant des montants jamais atteins auparavant

Je suis réticent à acheter ces actions (ce n’est que mon avis, pas un conseil), même en DCA. Alors que tu avais l’air de dire l’inverse.

L’un des critère reste quand même le niveau de valorisation. Il y a quand même des bulles bien visibles, quelle que soit la qualité des entreprises. Par exemple, le luxe en ce début d’année. Sans remettre en cause la qualité de l’entreprise et l’avis général sur le titre, pour moi ca vaut le coup parfois d’attendre un peu avant d’acheter. Même en DCA.

Ok, dans quelques cas, on s’en mord les doigts (Téléperformance… :rofl:) mais c’est rare !

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Si vous êtes réticents, ce qui se défend tout à fait comme sentiment, alors vous ne faites plus vraiment du DCA :wink:

Comme dit précédemment, alors ce n’est plus du DCA. Le soucis sur certaines valeurs, à vouloir attendre une correction pour entrer dessus, c’est qu’on risque d’entrer plus haut (en pleine correction) que le niveau auquel on refusait d’entrer pendant la hausse précédent la correction.
Je ne sais pas si c’est très clair… N’hésitez pas à me dire si c’est le cas.

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Une bulle c’est quelque chose qui gonfle, autour de rien.
C’est pour ça que quand ça pète, il ne reste rien…

Du coup, comment on peut parler de bulle pour le luxe, alors que ces 2 dernières semaines encore, les 3 plus gros groupes mondiaux, ont battus chacun leur tour, leurs records de vente de toute leur histoire ? :thinking:
Sachant qu’Hermès, par exemple, a quand même 150 ans d’histoire …

J’étais moins choqué d’entendre parler de bulle, quand Tesla, il y a quelques années, atteignait déjà des sommets, alors qu’elle ne faisait même pas 1$ de bénéfice.
Idem avec la bulle Internet début 2000, ce n’était que pure spéculation, vu que c’était encore très marginal dans l’utilisation.

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Ok, à la place de « bulle », disons que c’est de la surévaluation par le marché, comme sur les indices (tirés par ce même secteur d’ailleurs en ce moment).

Pour que le cours aille plus haut, il faut que les bénéfices soient encore plus élevés, ce qui a une probabilité plus faible d’arriver, au regard des cycles économiques, quand le cours est sur un record historique.

Dit autrement, en cas d’évènement majeur ou de déception dans les résultats, la baisse a plus de chances d’être forte que si le cours est dans des multiples raisonnables.
Plus l’écart à la moyenne est élevé, moins c’est « normal » (les bandes de Bollinger sont une représentation graphique de ce principe). Or c’est ce qui est arrivé sur le secteur du luxe, et d’autres.

A présent, avec la baisse des cours, en reprendrez vous une louche (dorée, évidemment) ?

Honnêtement, pour ma part, après m’être assis sur les mains depuis le début de la baisse, je commence à me tâter… mais avec des critères stricts, vu les nombreux inconnus actuels.

J’évite la Russie/Ukraine/(+ la Chine) pour des raisons évidentes
J’évite le secteur de l’énergie, trop turbulente
J’évite les entreprises fortement endettées : comment prévoir l’évolution des taux d’intérêt alors qu’on a d’un côté des bulles inflationnistes en formation sur de multiples commodités (oil&gas, blé, métaux, immo US…), mais de l’autre un choc économique faisant courrir un risque de récession (ce qui pourrait résoudre le problème de l’inflation !) ? Bref, dans le doute, je privilégie le bilan solide.

Sans surprise, pour le moment, les rares candidats qui cochent mes cases ont tendance à avoir été épargnées par la baisse (Sanofi, notamment). Je poursuis mes recherches…

Il n’y a que le Cac 40, qui a vraiment pour locomotive le luxe. :wink:

Après pour le reste je ne m’inquiète pas pour eux. La clientèle visée, n’est pas concernée par les crises économiques.
Pendant la pandémie, je bosse dans le secteur, des commandes spécifiques à 6 ou 7 chiffres, malgré les boutiques fermées, étaient livrées directement à domicile, et même en avion pour l’étranger.
Et la clientèle est vraiment mondiale, peu importe la culture (hormis la branche alcool de LVMH).
On lit aussi qu’il y a de plus en plus de riche, et puis il reste l’Afrique, où je lis partout qu’elle est clairement sur le réveil. Ce sera là aussi un sacré facteur de croissance, vu la taille du continent, et de sa population.

Bref, oui j’en renprend. :wink:
Pas plus que le reste, surtout pas même, vu que j’y suis très exposé avec mon boulot.

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On est tous d’accord que sur le long terme le luxe va continuer de bien marcher, ce n’est pas le débat.

Si je généralise, lorsque des actions montent très fort comme cela a été le cas en 2021, en général, une pause intervient ensuite. Puis les cours reprennent leur « vie normale ». Evidemment, il est difficile de prévoir quand la pause intervient.
Lorsque les résultats suivent, la hausse reprend logiquement (cas du luxe). Lorsque c’est de la spéculation (Internet 2001 par ex), la chute qui s’ensuit est violente.

Mon propos était de ne pas acheter quand on sent que la hausse est devenue anormale : c’est à dire que le cours s’est éloigné fortement de sa moyenne long terme. Prenez un graph sur 25 ans, regardez la moyenne à 50 / 100 / 200 périodes, et constatez par vous même.
Je ne remets pas en cause la valeur des entreprises. Par exemple, LVMH a perdu 25% depuis décembre 2021, cela me semble intéressant de remettre le titre en watch list ou en portefeuille. Cela n’exclut pas une baisse supplémentaire, mais au moins le risque est réduit.
Encore une fois, c’est toute la difficulté d’évaluer le niveau de prix et le risque associé…

Si certains d’entre vous ont été voir les vidéos de Tradosaure, il appelle ca « l’accumulation rationnelle » : cela consiste a acheter des titres sur des supports hebdo ou mensuels, lors de baisses prononcées.
Un autre analyste, spécialiste de l’ichimoku (j’ai partagé le lien), dit ca autrement mais le fond est le meme.

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Sinon il y a l’option DCA, qui permet de lisser tant à la hausse qu’à la baisse sans pour autant faire de market timing. C’est ce qui reste le plus adapté à de nombreux investisseurs long terme.

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Pas faux, sauf que je prends mon exemple perso, j’aimerais avoir une LVMH qui ne rentre pas dans mon budget DCA, le but dans un 1er temps et de rentrer une première ligne et du coup « obliger » de chercher un minimum un point bas. Du moins, c’est ce que je pense car le but est effectivement de la renforcer mais pas aussi simple qu’une action moins couteuse.

Ce n’est pas évident, c’est certain, pour les entreprises dont les cours sont élevés. Pourquoi ne pas partir, dans un premier temps, sur un ETF luxe, quitte à faire la balance lorsque le capital investi sur celui-ci permet de se focaliser sur un titre en particulier ?

Je suis pas hyper fan des ETf mais c’est une bonne idée en effet

Quand je lis le topic DCA de Moning, récemment ouvert, la plupart de ceux qui répondent renforcent à l’occasion d’une baisse sur leur valeur préférée. Et c’est bien naturel. Si on est puriste, ce n’est pas du DCA, ok, mais un investisseur suit ses positions et essaie toujours de s’adapter un minimum.

Et pour répondre au post de lymyam, j’estime qu’on peut (et qu’on doit) être capable de juger si un titre ou un secteur est surévalué ou pas, ne serait-ce que par le PER : est-il à un niveau habituel, oui/non, pourquoi… etc.

La plupart des conseils sur la bourse recommandent justement de savoir attendre des moments favorables sur les cours.

Quand tania dit : « Ne t’inquiète pas, la bourse augmente en moyenne de 8% depuis 30ans. » Sur indice, oui, sur action, non, certaines actions ne se relèvent jamais.