En-dessous de ce prix, acheter des actions TotalEnergies vaut le coup
Il faut savoir profiter de prix bas, c’est l’occasion de s’offrir les plus belles entreprises de la cote. Au cours actuel, loin du sommet des 70 euros touché en avril dernier, TotalEnergies est une affaire. La société tient bien la route lorsque le baril est bas. Le versement du dividende est une priorité stratégique.
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Conseils actions
(DR)
Par Sylvie Aubert
Publié le 5 déc. 2024 à 18:33Mis à jour le 6 déc. 2024 à 09:23
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Patrick Pouyanné, le patron du groupe, qui fronçait déjà les sourcils avec un titre autour de 60 €, ne doit pas cacher sa mauvaise humeur au cours actuel, sous 55 €. Cette glissade depuis le sommet de 70 € fin avril aurait - elle été évitée si la compagnie avait fait de Wall Street son principal marché de cotation ? Cette volonté du groupe de rendre son action plus accessible aux investisseurs américains (pour l’instant, c’est une cotation en ADR avec un volume trop faible), avait fait couler beaucoup d’encre il y a quelques mois.
Certains s’imaginaient que le groupe risquait de déménager son siège social dans un second temps. La direction a fermement démenti. TotalEnergies restera une compagnie française, mais elle oeuvre pour faciliter l’achat de son titre à Wall Street. Les Américains investissent plus volontiers dans les groupes pétroliers que les Européens (où de nombreux gérants ont rayé les producteurs d’énergies fossiles de leurs listes), à condition qu’ils assurent un bon retour pour l’actionnaire.
Le dividende, une histoire d’honneur
TotalEnergies est toujours fier de dire qu’il n’a jamais supprimé le coupon, même pendant la pandémie, comme s’il en allait de son honneur de ne pas décevoir ses actionnaires. C’est la raison pour laquelle, en septembre, lors de la traditionnelle journée investisseurs, l’objectif était de convaincre les marchés que les cash flow seraient assez élevés pour financer les investissements dans les développements de champs pétroliers et gaziers, ainsi que la montée en puissance dans les énergies renouvelables (solaire, éolien offshore, captage de CO2, etc).
En outre, la direction a martelé que le versement du dividende et les rachats d’actions (2 milliards par trimestre) faisaient partie intégrante de la stratégie, même avec des prix du pétrole bas. C’est justement le cas en ce moment et ce, malgré les deux conflits mondiaux dans des zones pétrolières et gazières, l’un au Proche-Orient, l’autre en Ukraine. L’OPEP+, qui s’est réunie cette semaine, a décidé de reconduire jusqu’en mars les accords passés, qui prévoient une restriction de production et de ne pas remettre sur le marché les 2,2 millions de barils par jour comme il était prévu. Le cartel espère ainsi éviter une chute plus sévère des cours, causée essentiellement par une faible demande chinoise, alors que l’offre mondiale est élevée.