DISCLAIMER : l’idée ne vient pas de moi mais de la chaine YouTube Investream que je vous invite chaudement à regarder.
Bonsoir,
A la demande d’une personne sur le forum, j’aimerais échanger avec vous des ETF et des risques systémiques qu’ils représentent pour la finance.
Vous l’avez peut être vue passer, mais l’assemblé générale de la société de Warren Buffet, Berkshire Hattaway, s’est déroulée il y a quelques mois et de précieuses questions ont été posées, auxquelles WB et notamment Charlie Munger ont répondues.
Une question d’un actionnaire présent lors de l’assemblée a particulièrement retenu mon attention : « le taux de détention du marché actions par les ETF ayant déjà dépassé les 50%, qu’arrivera-t-il lorsque ce chiffre sera plus élevé » ?
Bon, ma mémoire me fait surement défaut et la question n’a sûrement pas du être formulée de cette manière là ahahah, mais vous aurez compris le principe.
Charlie Munger a alors répondu : « d’ici dix ans, le taux de détention risque d’approcher les 80%, et lorsque l’on sera à des niveaux de 90%, il ne faudra plus s’attendre à une performance satisfaisante des ETF ».
Plusieurs interrogations me viennent à l’esprit dont une auquelle je n’ai pas la réponse : dans combien de temps est-ce que les 90% seront atteints, et quelles seront les conséquences ?
Quand on voit que le plus gros ETF américain (le VTI pour ceux qui connaissent) a un encours sous gestion pharamineux de 1,11 trillions de $ (vous avez bien lu, 1110 milliards de $), que se passera-t-il si l’etf est liquidé rapidement ?
Deuxième autre interrogation : est-ce que cette situation est exclusive au marché américain ?
La réponse semble être oui, quand on voit les taux de détentions dérisoires en Europe par rapport aux USA : en 2015, les ETF n’avaient un taux d’emprise sur le CAC de seulement 0,6% et 1,1% à l’échelle de l’Union Européenne.
On est donc bien loin des 80 voire 90% et on risque d’y arriver bien moins rapidement que les américains, dont le taux d’emprise est boosté par le système de retraire par capitalisation.
De notre coté, avec le système par distribution, seuls les investisseurs détiennent des actions et ETF en vifs, ce qui n’est pas le cas aux USA ou de simples particuliers détiennent des portefeuilles avec d’importantes valorisations.
En ce qui nous concerne, l’Europe est donc bien plus safe quand on parle d’ETF, mais je ne pense pas non plus que la SEC et le gouvernement américain reste insensible face à l’emprise des ETF.
Des millions d’américains, notamment des retraités vivent grâce aux ETF je vois mal comment un Etat pourrait ne pas prendre de mesure pour éviter le naufrage, qui nous attend à moyen, voire très court-terme…
En vous souhaitant une bonne soirée !