neo.fite:
La dessus , va falloir quâon mâexplique des choses parce que je ne comprend pas.
Une boite qui me paye 5% de dividende et ne lâaugmente pas me parait plus intĂ©ressante quâune boite qui paye 0,75% de dividende et qui lâaugmente de 18% par an, en ce sens quâil lui faudra 12 ans avant dâatteindre les 5% offerts par lâautre entreprise. 12 ans pendant lesquels je pourrai rĂ©investir les dividendes reçus et faire jouer lâeffet boule de neige plus fortement quâavec la seconde boite.
Du coup, quâest-ce qui mâĂ©chappe ?
Comme le dit Mick, il y a gĂ©nĂ©ralement une corrĂ©lation entre la vitesse dâaugmentation du dividende et la vitesse dâaugmentation du cours
Une boite qui augmente son dividende fortement chaque année est à priori encore en croissance, donc prendra de la valeur bien plus vite.
Compare les évolutions de dividende et de cours de Total, JNJ, Macdo, LVMH⊠Tu descelleras une tendance
Et ce qui compte Ă la fin câest le capital total.
Prenons un exemple simple, comme celui évoqué : une boite encore en croissance, rendement 1,5% et croissance annuelle du dividende 10%, VS une boite trÚs mature avec un rendement de 5% et dont le dividende ne croit plus que de 1%/an en moyenne.
En terme de rendement sur cout, il faudra effectivement attendre la 15Ăšme annĂ©e pour que les deux sâĂ©quivalent :
Résumé
Maintenant on peut sâimaginer quâune sociĂ©tĂ© va essayer de garder son payout ratio constant, donc si elle augmente son dividende de x%, câest que son BNA augmente aussi de x% (pour rappel payout ratio = dividende/BNA, donc si on multiplie le haut et le bas par « 1,0x », le quotient reste constant).
Et si on suppose aussi que son PER reste constant dans le temps, ça veut dire que son cours va aussi augmenter de x% (pour rappel PER = Prix/BNA, donc Prix = BNA x PER. Si le BNA est augmenté de x% et PER fixe, le prix bouge de x%).
Doooonc trĂšs trĂšs grosse maille on peut supposer que le cours Ă©volue Ă peu prĂšs, sur le long terme et en moyenne, Ă des niveaux similaires Ă lâaugmentation du dividende. Ăvidemment câest rarement exactement le cas et je bourre de conditionnel, mais on dĂ©cĂšle des tendances, cf Total, cf Verizon, cf JNJâŠ
On peut donc simuler un cas simple : investissement dans 1 action de chacune de ces deux sociĂ©tĂ©s, avec une valeur initiale de 100⏠lâaction.
A lâannĂ©e N, tu touches ton dividende, au rendement initial. Puis lâannĂ©e N+1 suivante, le prix augmente de x% comme Ă©voquĂ©. Tu rĂ©investit alors ton dividende touchĂ© en une fraction de lâaction, ce qui augmente ton nombre dâaction. En fin dâannĂ©e, le dividende versĂ© est lui aussi augmentĂ© de x%, tu touches donc un nouveau dividende plus gros, majorĂ© des x% ainsi que fonction de ton nouveau nombre dâaction de la sociĂ©tĂ©.
Et rebelote Ă N+2, etc⊠Sans jamais remettre dâargent de ta poche.
Et Ă la fin on regarde le capital final, câest Ă dire le nombre dâactions multipliĂ© par leur valeur.
LâidĂ©e câest de voir si le fait que le prix de la sociĂ©tĂ© mature nâaugmentant pas trop, on peut accumuler « plus vite » des actions de celle ci et si on est vraiment gagnant Ă la fin.
Voici ce que ça donnerait au bout de 15 ans :
Résumé
Ton capital sera dĂ©jĂ 2 fois plus Ă©levĂ© dans le cas du petit rendement Ă forte croissance que dans lâautre cas. Alors oui, le dividende touchĂ© reste plus gros cĂŽtĂ© orange, mais est ce que la diffĂ©rence justifie un tel Ă©cart de capital finalâŠ
Et si ton horizon de temps est encore plus grand, je te laisse imaginer la différence finale tellement ça croit vite !
Allez spoilerâŠ
Résumé
Tu es alors gagnant sur les deux tableau, capital comme dividende annuel.
Certes sâimaginer une croissance perenne de 10%/an du dividende est un peu optimiste, mais une croissance du cours de 10%/an en revanche câest tout Ă fait faisable.
Bref câest bourrĂ© dâhypothĂšses grossiĂšres, mais tout ça pour dire que je te conseille un minimum de croissance si tu vises le long terme, mĂȘme pour le fameux effet boule de neige des dividendesâŠ