Secteur de la télécommunication, pourquoi je n’investis pas dessus ?
Le secteur de la communication est probablement l’un des secteurs offrant les meilleurs rendements sur dividendes, avec celui de l’énergie. Ainsi, parmi les leaders mondiaux…
Orange : 7,54% (2022)
AT&T : 6,03% (2022)
Verizon : 4,90% (2022)
Deutsche Telekom : 3,76% (2022)
Telefonica : 8,86% (2022)
Softbank : 5,62% (2022)
Il y a donc largement de quoi attirer l’œil de quelqu’un recherchant des dividendes.
Pour autant, sélectionner une entreprise uniquement pour son dividende serait une erreur monumentale.
On peut donc partir du principe que les télécommunications sont tellement importantes dans notre société que les entreprises leader sur ce marché ont peu de risques de ne pas être bénéfiques pour leurs actionnaires.
Oui… mais non ! Car évoluer dans un « secteur important » n’est en rien un gage de gains. Quel que soit le secteur, un leader mondial peut tout à fait connaître des défaillances.
Dans ce cas, disons que c’est un secteur qui est en constante évolution et qui connaît régulièrement de grands changements technologiques (4G, 5G, 6G, fibre, etc.).
C’est un fait… Mais dans ce cas, il fat aussi prendre en compte le fait que des évolutions technologiques majeures régulières créent un risque non négligeable d’en rater ne serait-ce qu’une seule et donc de boire la lice bien comme il faut, des années durant. En outre, ces développements technologiques majeurs réguliers nécessitent des investissements colossaux qu’il faut bien financer. Ce qui n’a rien d’une sinécure.
Ces entreprises permettent tout de même de gagner de l’argent…
Certaines, mais pas toutes… Sur les 5 dernières années, dividendes compris, voici la performance annuelle moyenne de chacune de celle citée précédemment dans ce sujet…
- Telefonica (-5,86%)
- Verizon (-2,79%)
- AT&T (-0,53%)
- Orange (-0,15%)
- Softbank (+7,77%)
- Deutsche Telekom (+10,48%)
Si Softbank et Deutsche Telekom surperforment leurs concurrents à moyen terme, leurs performances n’en restent pas moins faibles au regard de leaders mondiaux d’autressecteurs…
- LVMH (+25,71%)
- Deere & Co (+25,72%)
- Microsoft (+27,31%)
- ASML (+30,13%)
On peut également noter que les performances de Softbank et Deutsche Telekom sont, au mieux, à peine supérieures à celles d’indices à portée internationale, lesquels sont faciles d’accès et présentent bien moins de risques que des actions en direct…
- CAC40 GR (+9,33%)
- S&P500 (+10,21% hors dividendes)
Tout ceci (et ce n’est pas exhaustif), fait que je me détourne complètement du secteur des télécommunications. Le « critère dividende » soit doit absolument, dans tout investissement, de rester un critère pari d’autres. Il ne doit pas être un critère déterminant dans le cas d’un achat et ne doit intervenir qu’après les différents éléments financiers, les éléments fondamentaux et la performance globale du cours.
Détenir Verizon depuis 5 ans et avoir « engrangé » 11,79$ de dividendes (moins en incorporant la fiscalité ) n’a aucun sens si dans le même temps le cours accuse une perte de 18,35$.
Les dividendes : OUI, MAIS PAS N’IMPORTE COMMENT NI AVEC N’IMPORTE QUI !