Les qualités d'un bon courtier

Suite Ă  mon sujet « les qualitĂ©s d’un bon investisseur », la demande m’a Ă©tĂ© faite par MP de faire quelque chose chose de similaire concernant les courtiers. Je m’y colle donc
 en espĂ©rant que le rĂ©sultat soit Ă  la hauteur du forum :grinning:

LES QUALITÉS D’UN BON CHOIX DE COURTIER

Il arrive souvent que l’investisseur (qui plus est si il est dĂ©butant) fasse son choix en ne regardant que la grille tarifaire. Je vous assure
 je suis moi-mĂȘme passĂ© par lĂ  ! Pourtant, de nombreux autres critĂšres se doivent d’ĂȘtre pris en compte. Bien sĂ»r, charge Ă  chaque investisseur de les classer par ordre d’importance personnelle afin de faire son choix final.

1. Les tarifs
Oui
 Je dĂ©veloppe quand mĂȘme ce point. Tout simplement car le prix du courtage n’est pas le seul « tarif » Ă  regarder. Tous les Ă  cĂŽtĂ© doivent ĂȘtre regardĂ©s avec attention. Cela va des frais de garde aux frais retraits, en passant par les frais de mise au nominatif ou Ă  ceux de transfert de compte. C’est un tout qu’il faut considĂ©rer de façon globale.

2. Le PEA
Enveloppe fiscale par excellence de tout investisseur long terme rĂ©sidant en France, le PEA est un excellent outil ! MalgrĂ© tout, certains courtiers (en gĂ©nĂ©ral installĂ©s dans d’autres pays mais ouverts aux investisseurs français), ne le propose pas.

Cela peut paraĂźtre sans importance, mais aprĂšs quelques annĂ©es Ă  se voir prĂ©lever jusqu’à 30% de ses dividendes (ou de ses plus-values) par le fisc
 Ça pique un peu !

3. L’IFU
Non, il ne s’agit pas du nouvel impĂŽt tout juste sorti des bureaux de Bercy. Ce n’est autre que l’ImprimĂ© Fiscal Unique. Un document un peu barbare (il faut bien l’avouer) que les courtiers français sont dans l’obligation de fournir une fois par an (en gĂ©nĂ©ral en avril / mai).

À quoi sert-il ? À rĂ©capituler de nombreux aspects de votre annĂ©e boursiĂšre (plus-values, moins-values, montants d’impĂŽts dĂ©jĂ  payĂ©s, montant total des ventes rĂ©alisĂ©es, etc
). Le tout rangĂ© dans de petites cases aux noms eux aussi sortis de nulle part
 À moins qu’il ne s’agisse tout simplement des cases que vous retrouvez chaque annĂ©e dans votre dĂ©claration d’impĂŽts !

L’IFU simplifie donc grandement le remplissage de cette derniĂšre. NĂ©anmoins, l’investisseur reste garant de sa dĂ©claration d’impĂŽts, et aucun courtier ne garantira l’exactitude des donnĂ©es de l’IFU. Il convient donc d’ĂȘtre vigilant quant aux montants reportĂ©s sur la dĂ©claration. L’IFU est tout de mĂȘme un document trĂšs utile.

4. Le service clients
En gĂ©nĂ©ral, c’est le point qui intĂ©resse le moins les nouveaux investisseurs
 Jusqu’à ce qu’il soit nĂ©cessaire d’y faire appel ! Alors qu’une rapide vĂ©rification sur internet permet gĂ©nĂ©ralement d’obtenir pas mal d’infos Ă  ce sujet. Ça ne fait pas tout, mais c’est un point Ă  ne pas nĂ©gliger.

5. Les produits / places boursiĂšres disponibles
Tous les courtiers ne proposent pas tous les mĂȘmes produits / actions. De mĂȘme, chacun propose les places boursiĂšres qu’il souhaite. En gĂ©nĂ©ral, les principales (EU, Europe) sont accessibles. Mais qui veut s’offrir un peu « d’exotisme » doit se renseigner avant l’ouverture de son CTO.

6. Les fractions d’actions
J’ai appris il y a peu de temps que certains courtiers Ă©trangers permettaient d’acheter des fractions d’actions. Ce qui est quelque chose de trĂšs intĂ©ressant en soi. En particulier pour les petites bourses (financiĂšres, je prĂ©cise :sweat_smile:).

Il convient cependant de s’informer sur la rĂ©elle propriĂ©tĂ© des actions et sur le fonctionnement de ces courtiers. En gĂ©nĂ©rales, cela se trouve dans les conditions gĂ©nĂ©rales de vente / utilisation des sites desdits courtiers.

7. Les options proposées
Certains courtier peuvent proposer des options (levier, i’vestisselent dans d’autres devises, 
). C’est un plus Ă©vident
 Ă  rĂ©server aux investisseurs confirmĂ©s ! Je grossis le trait, mais se retrouver avec un levier de 50 sur des valeurs « bradĂ©es » (pour d’excellentes raisons) comme le sont le fournisseur d’un concurrent français Ă  Google Maps ou encore un prestataire français de services d’exploration pĂ©troliĂšre
 ça peut faire trĂšs mal ! Pire que d’avoir achetĂ© l’ancien Ă©nergĂ©ticien national pour son rendement. C’est dire le drame potentiel !

8. Les offres de parrainages
. « Viens chez moi, et je t’offre 50₏ »
. « Non, moi je t’offre 80€ ! »
. « Ô les mecs
 chez moi c’est une carte cadeau Amazon et 20 ordres gratuits »

Les offres de parrainage c’est bien. Mais ça ne fait pas tout. Tout comme on n’achĂšte pas une action parce qu’elle nous offre quelques avantages en nature, on ne choisit pas un courtier « parce que son offre de parrainage elle est trop bien ».

Il vaut largement mieux un excellent courtier sans offre de parrainage, qu’un mĂ©diocre avec l’offre du siĂšcle !

9. La solidité financiÚre
Confier son argent Ă  un intermĂ©diaire financier (dans ce cas, le courtier) ne doit pas se faire Ă  la lĂ©gĂšre. Bien que les principaux courtiers français sont soit reliĂ©s Ă  de grands groupes bancaires, soit indĂ©pendants mais reconnus (voir mĂȘme cotĂ© en bourse), il faut rester vigilent. Y compris, bien Ă©videmment, en ce qui concerne les courtiers Ă©trangers.

Voila, je pense avoir pas mal fait le tour des points Ă  considĂ©rer afin de bien choisir son courtier. Car n’oubliez jamais qu’on ne choisi pas son courtier de la mĂȘme façon qu’on choisi sa station service. Cela prend bien plus de temps ! :wink:

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Super !!!
Merci beaucoup. :wink:

Pour ma part le point 3 Ă©tait sĂ»rement un de celui auquel je pensais le moins 
 jusqu’aux premiĂšres dĂ©clarations d’impĂŽts. :sweat_smile:
La premiĂšre a Ă©tĂ© longue 
 trop longue 
 et les suivantes auraient dĂ» ĂȘtre plus rapide 
 Mais avec la multiplication des courtiers testĂ©s, et pour certains avec un recap « post-it », cela n’a pas arrangĂ© les choses 


Voila pourquoi les tarifs sont passĂ©s bien aprĂšs dans mes critĂšres de choix, et je suis retournĂ© chez Boursorama 
 pour le CTO d’abord, puis ayant reçu une offre sympa, j’ai ouvert un PEA quelques mois aprĂšs. :wink:

Mais c’est trĂšs important ce post, car quand on dĂ©bute, on se limite souvent aux tarifs et places boursiĂšres dispo, alors qu’il y a tellement plus de paramĂštre, comme notĂ© ici 
 :wink:
Certains vont gagnés du temps grùce à ça ! :muscle:

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Super merci beaucoup!

-Pour les courtiers Ă©trangers, bien identifier oĂč ils sont rĂ©gulĂ©s car des mauvaises surprises peuvent arriver !
VĂ©rifier les garanties que propose l’instance du pays hĂŽte en cas de faillite du-dit courtier.

-Dans les options à checker, vérifier aussi la possibilité de transférer ses titres en cas de volonté de changer de courtiers. Certains ne le proposent tout simplement pas.

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Merci beaucoup :slight_smile:

Je suis tout Ă  fait en phase avec les diffĂ©rents points. J’avoue que remplir la dĂ©claration des impĂŽts avec deux courtiers sans IFU c’est tellement la mission


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Bien vu les transferts de portefeuille. :wink:
Avec la plupart des nouveaux courtiers ce n’est plus possible, vu que les fractions d’actions leurs appartiennent directement 
 :roll_eyes:

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Je rajouterai la qualitĂ© de l’interface, la simplicitĂ© de navigation, la fluiditĂ© du site mais sinon c’est top :slight_smile:.

Et si je peux me permettre, je pense qu’il est primordial de rĂ©flĂ©chir et d’élaborer une stratĂ©gie pour ses investissements avant de se pencher sur le choix d’un courtier.

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@matt.S95UWR et @alexandre.rio
Tout Ă  fait ! L’IFU peut sembler gadget quand on dĂ©bute
 Avant de devenir indispensable au mois d’avril / mai de l’annĂ©e suivante.

@M.J
C’est vrai qu’il peut aussi y avoir des courtiers venant de « co’trees exotiques Â» d’un point de vue rĂ©glementation. RĂ©cupĂ©rer ses titres dĂ©tenus chez un courtier des Bermudes en faillite ne doit pas ĂȘtre chose aisĂ©e.

Pour ce qui est de la possibilitĂ© de transfert, je ne savait pas que certains courtiers ne la proposait pas ! Cette variable doit donc absolument ĂȘtre prise en compte dans le choix du courtier !

@Etienne
L’interface est (de mon point de vue), quelque chose de secondaire. Pour « dĂ©partager Â» deux courtiers qui cocheraient toutes les autres cases par exemple. Mais c’est vrai que quelque chose de beau et fluide est trĂšs agrĂ©able pour gĂ©rer ses titres.

Quant Ă  la stratĂ©gie, c’est vrai qu’il est mieux de savoir sur quoi partir dĂšs le dĂ©but. Mais Ă  cĂŽtĂ© de cela, il faut aussi conserver une certaine souplesse. Car au fil du temps, toute stratĂ©gie de dĂ©part sera affinĂ©e, voir totalement modifiĂ©e si il ressort qu’elle ne convenait finalement pas. L’expĂ©rience joue Ă©normĂ©ment Ă  ce niveau lĂ .

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