Le titre de ce sujet peut certainement sembler un peu présomptueux. Pourtant, à la lecture certains sujets ces derniers temps, je pense qu’il n’est pas superflu de poser quelques bases de l’investissement. Si je voulais faire un jeu de mot lié à l’actualité, j’irais même jusqu’à parler de « piqûre de rappel ».
1. Investir nécessite de la sérénité !
La première chose que tout investisseur doit prendre en compte, c’est la nécessité d’être bien dans sa tête. Le côté psychologique est primordial !
- Être serein cela veut dire ne pas s’empêcher de vivre normalement, obsédé par ses investissements. Si vos nuits sont l’occasion de faire et de refaire votre portefeuille dans votre tête, alors c’est que quelque chose ne va pas.
- Être serein c’est donc réussir à se détacher de son portefeuille. Aussi, chercher à analyser la moindre variation de cours… c’est l’opposé de la sérénité.
- Consulter son portefeuille 20 fois par jours, c’est également un signe que quelque chose ne va pas.
Bon… Lorsqu’on débute en bourse (moi le premier il y a quelques années), avoir ces comportements n’a absolument rien d’anormal. Néanmoins, ceux-ci doivent s’estomper au fil du temps. Enquelques semaines / mois. Si ils persistent, c’est que quelque chose ne va pas :
- L’allocation du capital / la stratégie n’est pas bonne
- Les montants investis sont trop importants et créent une certaine peur
- L’investissement n’est tout simplement pas fait pour vous
Lutter contre ses « démons » ne résoud en aucun cas la situation. Il faut donc être proactif :
- Modifier sa stratégie / son allocation du capital
- Adapter les montants investiszu regard de a’situation financière personnelle du moment
- Se rendre à l’évidence et admettre que l’on est pas fait pour l’investissement
2. Investir nécessite une prise de conscience psychologique !
Cela peut sembler idiot dit ainsi, mais la bourse ça monte, ça baisse et ça peut même stagner. Il faut donc avoir pleinement conscience, dès le premier € investi, que vous serez imanquablement confronté à une grosse correction / un krach boursier à plus ou moins courte échéance. Vous serez également « victime » d’un marché haussier, mais ça, généralement, on s’y accommodé plutôt pas mal
Pour revenir à la grosse correction / au krach, ce sont des situations qui demandent une très grande force de caractère. Rester de marbre quand le portefeuille est couleur rouge sang, et ne surtout pas agir sous le coup de la peur / des émotions est la marque des bons investisseurs.
D’ailleurs, il faut avoir conscience que le meilleur moment possible pour acheter une ction, c’est en plein krach, quand les cours ont fortement baissé. Bien sûr, acheter « en pleine boucherie » ça fait peur, et c’est risqué. Pourtant… c’est bien le meilleur des moments. Mais si déjà vous etes capable de ne pas céder à la panique et de conserver vos positions sans sourciller, ce sera déjà très bien !
Je me place bien évidemment, lorsque j’écris ces lignes, dans la peau d’un investisseur long terme dans les dividendes.
3. Investir nécessite de connaître sa place et de l’accepter !
Faire preuve de modestie est une nécessité absolue. Cela permet de conserver les pieds sur terre et de ne surtout pas s’enflammer outre mesure. Dans l’investissement, en particulier au niveau qui est le nôtre (investisseurs particuliers), le facteur chance joue un rôle non négligeable.
Il faut toujours avoir en tête que les petits investisseurs que nous sommes ne disposent pas d’informations « de première main » permettant de devancer le marché. Dans un article publié l’an dernier sur mon site, je classais les informations selon leur « fraîcheur ». Allant de la « première main » (information en or) à la « cinquième main » (information périmée depuis des lustres).
Les meilleurs et les plus actifs des investisseurs individuels parviendront à trouver de la « seconde main » et réussiront de très belles performances. La très grande majorité des petits porteurs se contenteront de « troisième main » de qualité plus ou moins bonne. Les plus fénéants, eux, devront se contenter de quatrième main périmée. Les plus naïfs… non, j’ose espérer qu’il n’y en a pas ici (enfin j’espère).
Moi-même je ne fais que de la « troisième main ». En être conscient me permet de toujours conserver une certaine prudence dans ma façon d’investir et dans mes choix de titres.
4. Investir nécessite d’apprendre des autres
Chaque investisseur se doit de se créer sa propre expérience, laquelle s’acquiert avec le temps. Néanmoins, il est important de savoir profiter des expériences d’autrui. Il s’agit de la meilleure façon d’éviter de commettre certaines erreurs qui peuvent parfois coûter très cher (aussi bien d’un point de vue financier que psychologique).
Voilà , j’ai terminé mon pavé de la nuit. En espérant que celui-ci puisse trouver une certaine utilité, tant pour les jeunes investisseurs que pour les plus expérimentés