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Budget 2025 : les valeurs cotées les plus exposées à une flambée des impÎts - Market Blog

Le 03 octobre 2024 Ă  16:57

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Par Jean-Louis Dell’Oro et Pierre-Jean Lepagnot

PARIS (Agefi-Dow Jones)–La course aux nouvelles taxes et impĂŽts est lancĂ©e. A une semaine de la prĂ©sentation officielle du budget 2025 pour la France, qui doit avoir lieu le 10 octobre prochain, plusieurs pistes se sont dĂ©gagĂ©es ces derniers jours en matiĂšre de fiscalitĂ©. Afin de rĂ©duire le dĂ©ficit public de 6,1% cette annĂ©e Ă  5% en 2025, les entreprises seront mises Ă  contribution. Et en particulier les plus grosses d’entre elles, qui sont pour la plupart cotĂ©es en Bourse.

Si certains secteurs seront spĂ©cifiquement visĂ©s, comme l’aĂ©rien ou le secteur des jeux d’argent, certaines mesures concerneront l’ensemble des grands groupes. Ce sera le cas avec le relĂšvement du taux de l’impĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s (IS). Voici les entreprises cotĂ©es potentiellement les plus exposĂ©es en fonction des augmentations de taxes et d’impĂŽt envisagĂ©es.

Augmentation du taux d’IS :

Le gouvernement veut mettre Ă  contribution les grands groupes en augmentant de façon « temporaire Â» le taux de l’impĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s. Celui-ci est passĂ© de 33,3% Ă  25% des bĂ©nĂ©fices imposables des grandes entreprises depuis l’arrivĂ©e au pouvoir du prĂ©sident de la RĂ©publique Emmanuel Macron en 2017.

Le futur niveau du taux d’IS n’a pas encore Ă©tĂ© prĂ©cisĂ©, ni le seuil de chiffre d’affaires Ă  partir duquel les entreprises seront concernĂ©es. L’objectif serait de rĂ©cupĂ©rer 8 milliards d’euros, selon Le Monde. Toujours d’aprĂšs le journal, le taux d’IS pourrait ainsi passer de 25% Ă  33,5% pour les entreprises rĂ©alisant plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires.

En reprenant cette hypothĂšse, les analystes d’Oddo BHF ont sorti leur calculette afin d’estimer l’impact potentiel d’une telle mesure sur les grands groupes en Bourse. Parmi les sociĂ©tĂ©s couvertes par la banque (environ 80 pour cette mesure), 22 d’entre elles verraient leur bĂ©nĂ©fice par action (BPA) baisser de plus de 5%.

Chez certains groupes, « une part importante du revenu imposable n’est pas imposĂ©e au taux français mais comptabilisĂ© hors de France Â», comme le dĂ©taille Oddo BHF dans une note diffusĂ©e mardi. Cette rĂ©partition du revenu imposable n’étant pas connue publiquement, les analystes de la banque l’ont estimĂ©e en fonction de « proxys Â» comme la part du chiffre d’affaires en France ou la part des effectifs salariĂ©s en France.

Par exemple, TotalEnergies ne rĂ©alise pas de bĂ©nĂ©fices en France et enregistre mĂȘme des pertes dans les raffineries et la distribution. L’impact serait donc quasiment nul pour lui.

En revanche, d’autres groupes gĂ©nĂšrent essentiellement leur chiffre d’affaires et leur revenu imposable en France. C’est le cas de TF1, qui rĂ©alise prĂšs de 95% de ses revenus dans l’Hexagone. Aussi, il fait partie des entreprises pour lesquelles on peut anticiper des baisses de bĂ©nĂ©fice par action (BPA) parmi les plus fortes en cas d’application de cette surtaxe. TF1 verrait ainsi son BPA chuter de prĂšs de 10%. Eiffage serait le plus touchĂ© (-14%), devant FDJ (-12%), Nexity (-12%), Kaufman & Broad (-11%) et M6 (-10%).

On notera qu’en ce qui concerne Nexity, le promoteur immobilier pourrait en revanche bĂ©nĂ©ficier des mesures de relance envisagĂ©es pour la construction de logements, notamment avec un prĂȘt Ă  taux zĂ©ro (PTZ) Ă©tendu sur tout le territoire, une simplification des normes pour les logements neufs ou encore un assouplissement de l’objectif zĂ©ro artificialisation nette des sols (ZAN).

On retrouve ensuite un groupe intermédiaire, qui verrait ses bénéfices par action amputés de 7 à 9,9%. Oddo BHF mentionne ici LDC (-9,5%), CRIT (-9.2%), Derichebourg (-9.3%), Séché Environnement (-8,5%), Dassault Aviation (-7,4%), Bouygues (-7.1%) et Bonduelle (-7%).

Si le secteur du luxe ne fait partie des plus touchés, HermÚs serait le plus mis à contribution, avec un BPA qui reculerait de 5,9%. Parmi les autres entreprises dont le bénéfice par action diminuerait de 5 à 6,99%, on compte Vinci (-6,7%), Synergie (-6.2%), Safran (-6%), Manitou (-6%), Amundi (-5,9%), ThalÚs (-5,3%) et Getlink (-5,1%).

On notera le cas particulier d’AĂ©roport de Paris (ADP), pour lequel l’impact potentiel peut varier fortement et aller de -5 Ă  -10% sur le bĂ©nĂ©fice par action. En effet, le rĂ©gulateur devra dĂ©terminer si ADP a le droit de rĂ©percuter cette surtaxe en passant des augmentations tarifaires.

Le secteur financier est Ă©galement Ă  mettre Ă  part. Certes, l’impact sur le BPA pourrait ĂȘtre assez net pour Amundi (-5,9%), CrĂ©dit Agricole SA (-3,8%) et SociĂ©tĂ© GĂ©nĂ©rale (-3,7%). Il serait moindre pour Axa (-1,4%), dont seulement 12% du rĂ©sultat net provient de son activitĂ© en France. De mĂȘme pour BNP Paribas (-1%), qui gĂ©nĂšre environ 10% de son rĂ©sultat net en France. Le secteur financier pourrait toutefois rapidement s’adapter et transfĂ©rer certaines activitĂ©s Ă  l’étranger, comme les activitĂ©s de banque de financement et d’investissement (CIB).

Rabotage du crĂ©dit d’impĂŽt recherche (CIR) :

Le gouvernement du Premier ministre Michel Barnier envisage de raboter le crĂ©dit d’impĂŽt recherche (CIR), qui reprĂ©sente un budget de 7,7 milliards d’euros actuellement. Mais aucune prĂ©cision n’a Ă©tĂ© donnĂ©e sur le sujet pour l’instant. Oddo BHF fait donc l’hypothĂšse que ce coup de rabot concernerait en prioritĂ© les grandes entreprises, et combinerait une baisse des taux de dĂ©ductibilitĂ© et une baisse du seuil en-dessous duquel le taux maximal de rĂ©duction s’applique.

Chez certains groupes, le CIR pĂšse plus de 5% du rĂ©sultat avant taxes et intĂ©rĂȘts (Ebit) ou plus de 5% du rĂ©sultat avant intĂ©rĂȘts, taxes, dĂ©prĂ©ciations et amortissements (Ebitda).

D’aprĂšs les calculs d’Oddo BHF, les entreprises cotĂ©es du SBF 120 les plus exposĂ©es sont ainsi Dassault Aviation (le CIR y reprĂ©sente 9,5% de l’Ebit), Alten (9%), Soitec (9,6% de l’Ebitda), ThalĂšs (8,7%), Valeo (8%), Virbac (8%), Atos (7,5%), Ipsen (6%) et Safran (5%).

Hausse des taxes sur les jeux d’argent :

Si la FDJ fait dĂ©jĂ  partie des entreprises les plus Ă  risque sur la question d’une hausse de l’impĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s, elle sera doublement touchĂ©e par l’augmentation Ă  venir de la fiscalitĂ©.

Selon Les Echos, l’objectif de Bercy est d’augmenter les taxes prĂ©levĂ©es sur le secteur des jeux d’argent et des paris en ligne d’environ 500 millions d’euros en 2025, pour les faire passer de 1,2 milliard d’euros Ă  1,65 milliard d’euros. L’objectif est de contribuer Ă  renflouer les caisses de la SĂ©curitĂ© sociale. Tous les segments (loteries, paris, jeux d’argent, poker en ligne) seraient concernĂ©s.

Le gouvernement envisage Ă©galement de crĂ©er une taxe sur les dĂ©penses de marketing et de publicitĂ© du secteur. En rĂ©action Ă  ces informations, CM-CIC Securities a abaissĂ© sa recommandation sur le titre du groupe dirigĂ© par StĂ©phane Pallez de « surpondĂ©rer Â» Ă  « conserver Â» et abaissĂ© son objectif de cours de 45 Ă  38,20 euros.

« Si le nouveau gouvernement cherche de l’argent oĂč il peut, ce projet suscite une forte incertitude fiscale qui pĂšse sur le titre FDJ Â», commente un analyste parisien. Ce dernier attend davantage de prĂ©cisions sur le projet avant d’en estimer l’impact sur le groupe.

Outre FDJ, un autre titre coté est largement concerné par ces mesures: le casinotier Partouche.

Hausse des taxes dans l’aĂ©rien :

Le secteur aĂ©rien ne devrait pas non plus ĂȘtre Ă©pargnĂ© par Bercy. « Nos informations, qui semblent tout Ă  fait fiables et certaines, nous font redouter une taxation du secteur aĂ©rien dans le cadre du budget 2025, portant sur un milliard d’euros Â», avait ainsi reconnu mardi auprĂšs de l’AFP le prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration nationale de l’aviation et de ses mĂ©tiers (Fnam), Pascal de Izaguirre.

D’aprĂšs les informations des Echos, qui ont rĂ©vĂ©lĂ© ce projet, l’exĂ©cutif pourrait tripler le produit de la taxe de solidaritĂ© sur les billets d’avion (TSBA), qui rapporte aujourd’hui autour de 460 millions d’euros. L’aviation d’affaires, les vols long-courrier et les passagers en classe business seraient davantage ciblĂ©s. Air France-KLM serait alors en premiĂšre ligne.

Dans une note adressĂ©e Ă  ses clients mercredi, AlphaValue estime qu’une hausse significative des taxes sur les billets d’avion aura des effets nĂ©gatifs sur les compagnies françaises et spĂ©cialement sur Air France et dĂ©tournera probablement une partie du trafic du groupe ADP vers d’autres aĂ©roports.

« En France, les compagnies aĂ©riennes devront Ă©galement faire face Ă  la hausse des taxes prĂ©levĂ©es sur les grands aĂ©roports, au relĂšvement de 25% Ă  33,5% de l’impĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s ainsi qu’à l’obligation de consommer 10% de carburants d’aviation durable en 2030 Â», souligne le bureau de recherche indĂ©pendant.

Dans ce cadre, cingle AlphaValue, « les compagnies aĂ©riennes, et plus particuliĂšrement les compagnies nationales, sont structurellement destructrices de valeur Â».

-Jean-Louis Dell’Oro et Pierre-Jean Lepagnot, Agefi Dow Jones ; ed: TVA

(MORE TO FOLLOW) Dow Jones Newswires

October 03, 2024 10:56 ET (14:56 GMT)

6 « J'aime »

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Pas mal non ? C’est français

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Merci beaucoup, ça me rassure pour mes boites ! :star_struck:

dĂ©solĂ© ! j’ai pas pensĂ©! la prochaine fois, je copie/colle l’article :wink:

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C’est le moment d’avoir un peu de cash, les soldes arrivent.

Je suis surtout entrain de me retenir d’injecter mes 2,50% de cash perso, j’ai plutĂŽt l’impression que le marchĂ©s vas trĂšs bien et qu’on vas partir en bullrun de fin d’annĂ©e
 :thinking:

Y a qu’à regarder le rapport des crĂ©ations d’emplois US, 100 000 de plus que les prĂ©visions c’est Ă©norme ! :exploding_head:

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Oui mais sur les entreprises françaises on va avoir un peu de stress je pense que ça va faire quelques % de baisses avant de repartir suite aux annonces.

Sur Zone bourse, le CAC est à - 1,05% en pré-ouverture


Déçu de la chine


Chute du luxe encore

Et ça aussi peut-ĂȘtre


Perso j’ai libĂ©rĂ© du cash il y a 3 jours c’est parfait.

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Voir mon message d’y’a 12 jours 
 :innocent:

« Le catalyseur n’est pas là
 LĂ  c’est un rebond qui anticipe un boost de la consommation Chinoise »

« C’est surtout que l’aide est destinĂ©e aux mĂ©nages les plus modestes qui par dĂ©finition n’iront pas consommer du luxe mais tout simplement remplir le frigo


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Je pose ça là. Si ce gars dit la vérité, je suis sidéré par vos politiciens.

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J’allais poster justement 


Amendement n°I-CF754

Par cet amendement, les dĂ©putĂ©s LFI-NFP entendent taxer Ă  la source les plus-values mobiliĂšres, au mĂȘme titre que le revenu !

- Enfin, une part importante des placements en bourses dans les portefeuilles des agents ne sont ni plus ni moins que la propriĂ©tĂ© de l’État, puisque ces sommes correspondent aux impĂŽts sur les plus-values qui devront thĂ©oriquement ĂȘtre acquittĂ©s un jour ou l’autre. :flushed: :flushed:

Idem ! :smile: Je me retiens de rĂ©investir mon cash, j’attends avec impatiente les Ă©lections amĂ©ricaine pour voir la rĂ©action des marchĂ©s, si rĂ©action il y a


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Ne vous inquiĂ©tez pas, si c’est dĂ©posĂ© par LFI/NFP ça n’a aucune chance de passer, mais ça reste aberrant je viens de regarder ! :joy:

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MĂȘme en s’y mettant Ă  plusieurs et en s’entendant avec les autres dans de petits calculs, ils ont quand mĂȘme rĂ©ussi Ă  se vautrer.
Pas d’inquiĂ©tude pour moi, ils n’ont aucun pouvoir

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