Vranken Pommery Monopole : Champagne!

Tout le monde (ou presque) connait LVMH, leader mondial du luxe, secteur auquel appartient le Champagne. Il est, aujourd’hui, quasiment inutile de présenter cette société. Mais avez-vous déjà entendu parlé de Vranken Pommery Monopole, small cap installée à Reims (Marne) ? Il s’agit pourtant d’un acteur important du Champagne, notamment derrière l’ogre contrôlé par Bernard ARNAULT.

La société expolite (entre autres) les marques Vranken, Pommery, Demoiselle, encoreCharles Lafitte, etc… Elle est également un peu diversifiée dans la production de Porto et de vins rosés. 90% de son activité a lieu en France et en Europe.

Dividende

Clairement, le dividende versé est moins attrayant que celui de LVMH. Il faut dire que les deux groupes de ne jouent pas dans la même cour. Là où le leader mondial pèse près de 350 milliards d’euros, son challenger dans le Champagne se situe, lui, à un peu moins de 200 millions d’euros. Il n’en reste pas moins qu’en dehors de la crise actuelle, Vranken Pommery Monopole assurait un versement de dividendes depuis au moins une dizaine d’années.

RĂ©sultats
Le groupe rémois a été fortement impacté par la crise sanitaire actuelle. Bien que régulièrement bénéficiaire, l’entreprise doit faire avec une force de frappe bien moindre que son principal concurrent. Il n’en reste pas moins que le groupe a enregistré, au premier semestre 2021, une meilleure performance (CA, EBITDA et résultat opérationnel courant) qu’en 2019. En outre, son endettement est orienté à la baisse (-5% environ)

Volatilité

La société affiche un bêta de 0,78. Ce qui indique qu’elle est sensiblement moins volatile que le marché en lui-même. Elle arbore donc un caractère défensif. Évidemment, en cas de crise majeure affectant tout ce qui attrait à la fête (consommation de spiritueux), la chute se fait violemment ressentir.

Niveau de valorisation
Le PER de Vranken Pommery Monopole est, en 2021, de 36,54. En comparaison, celui de ses principaux concurrents est de :

  • LVMH : 39,14
  • Laurent Perrier : 23,29
  • Lanson BCC : 14,31

La moyenne sectorielle se situe à 28,32. Si on exclue LVMH, dont les activités multiples et la taille incomparables peuvent justifier une telle valorisation, la moyenne sectorielle descend à seulement 24,71. Il ressort donc, avec toutes les réserves liées à cet indicateur, que Vranken Pommery Monopole semble très largement survalorisé par rapport à ses principaux concurrents.

Les points Ă  surveiller

  • Si l’activitĂ© s’est parfaitement bien reprise sur le premier semestre 2021, la pĂ©riode des fĂŞtes reste une pĂ©riode faste pour les spiritueux. La situation sanitaire se dĂ©gradant de nouveau, il faudra surveiller le niveau des ventes.
  • Les exportations sont vitales pour le groupe rĂ©mois. LĂ  encore, leur Ă©volution compte et ne doit surtout pas ĂŞtre nĂ©gligĂ©e.)

Ma position personnelle
Je ne suis pas actionnaire de Vranken Pommery Monopole, et je n’envisage pas de le devenir dans un avenir proche. A contrario, je suis actionnaire de LVMH, citée précédemment dans cette analyse.

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