Tout le monde connaît The Walt Disney Company. LE géant mondial des loisirs et des divertissements. Une société dont la seule évocation du nom en fait rêver certains… Mais connaissez-vous également le « Disney français » ? Car oui, la France possède elle aussi un « géant » (à son échelle) du divertissement : La Compagnie des Alpes !
Évidemment, point de rêves à l’entente de ce nom, lequel pourrait laisser penser, de premier abord, qu’il s’agit là d’une entreprise de mise en bouteille d’eau de source. Mais point de tout cela !
Car si le nom de La Compagnie des Alpes ne vous dit absolument rien, peut-être sera-t-il plus parlant d’évoquer certaines de ses possessions :
- la Parc Astérix, le Futuroscope, Walibi (Rhône-Alpes, Belgium et Holland), le Musée Grévin, etc…
- l’exploitation de multiples stations de sports d’hiver : La Plagne, Les Arcs, Tignes, Val d’Isère, Méribel, etc…
Vous l’aurez désormais compris. La Compagnie est acteur majeur des parcs d’attraction est France et en Europe. Mais il s’agit également du leader mondial des stations de sport d’hivers !
Actionnariat, cours et dividende
Cotée sur Euronext Paris depuis 1994, la société a une capitalisation boursière légèrement supérieure à 700 millions d’euros. Son actionnaire principal est l’État français, via la Caisse des Dépôts et Consignations (39,6% du capital).
Le cours de bourse de la société est plutôt en dents de scie. L’impact de la crise du Covid a été énorme, entraînant une année 2020 a la limite de la catastrophe pour le groupe :
- Des parcs d’attraction handicapés par les restrictions sanitaires au printemps / été 2020.
- Une année blanche (sans mauvais jeu de mots) pour les stations de sports d’hiver sur la période hivernale 2020/2021.
La situation de l’entreprise était telle qu’elle n’a pas eu d’autre choix que d’effectuer une augmentation de capital courant 2021.
L’entreprise verse un dividende au moins depuis 2004. Tout comme son cours de bourse, le dividende est lui aussi en dents de scie, fluctuant au gré des crises. A noter qu’il a été coupé en 2014 (exercice 2013) ainsi qu’en 2021 (exercice 2020).
La volatilité
Le société un profil très volatile, affichant un bêta particulièrement élevé de 1,77 ! Celui-ci étant fortement impacté par les évènements de ces deux dernières années.
Niveau de valorisation
Le PER est négatif (-3,99), l’entreprise ayant enregistre d’importantes pertes en 2020 du fait de l’été « amputé » et très restreint qu’ont connu les parcs de loisirs. En outre, l’exercice comptable étant clos le 30 septembre, les déboires de l’hiver 2020 / 2021 se verront dans les comptes publiés a l’issue de la clôture de l’exercice 2021.
Dans le meilleur des cas, l’entreprise ne redeviendra pas bénéficiaire avant l’exercice 2022 (1er octobre 2021 - 30 septembre 2022).
Dans ces conditions, il n’y a pas grand intérêt à effectuer de comparaison avec d’autres entreprises du secteur.
Les points forts
- Des activités idéalement réparties entre période estivale et hivernale
- Des marques fortes
- Une véritable expertise dans le domaine des parcs d’attraction et des stations de sports d’hiver
Les points Ă surveiller
- Filiale de la CdC (et donc indirectement de l’État)
- Activités fortement impactées par les conditions météorologiques
- Activités concurrentielles
Les avantages aux actionnaires
Bien qu’un investissement ne doive en aucun cas s’effectuer sur ce critère, il est important de noter que les actionnaires peuvent bénéficier d’avantages intéressants (entrées gratuites dans un parc du groupe ou forfaits offerts dans une station).
Ces avantages sont conditionnés à la détention d’un nombre minimal d’actions du groupe.
Ma positions personnelle
Je serai bref… Je n’ai aucune position sur la Compagnie des Alpes, et je n’envisage pas d’en acquérir pour le moment.
Si être « propriétaire » de parcs d’attractions et de stations de ski ne serait pas pour me déplaire, l’entreprise n’entre pas dans ma stratégie d’investissement.