Le groupe français fait parti de ces entreprises qui permettent, en un seul achat, dâinvestir dans divers secteurs. Une sorte de « petit ETF » Ă lui seul. Le groupe nâest rien de moins que le numĂ©ro 1 mondial de la construction, des concessions et des prestations associĂ©es. Autrement dit, un gĂ©ant dont les activitĂ©s se rĂ©partissent ainsi :
- Conception et construction dâouvrages (via Vinci Construction) : 31,1%
- Conception, rĂ©alisation et maintenance dâinfrastructures dâĂ©nergies et de tĂ©lĂ©coms (via Vinci Ănergies) : 31,1%
- Construction, rĂ©novation et entretien dâinfrastructures de transport (via Eurovia) : 21,8%
- Gestion dĂ©lĂ©guĂ©e dâinfrastructures (via Vinci Concessions) : 13,3%
- Autres (notamment promotion immobiliĂšre) : 2,7%
Dividende
Le dividende du groupe est versé en deux fois chaque année. Son rendement actuel est de 2,94%.
Il nâa baissĂ© quâune seule fois, en 2020. La faute Ă la crise du Covid. Ă noter que la baisse apparaissant en 2015 sur le graphique ci-dessous nâest dĂ»e quâĂ un versement exceptionnel de 0,45⏠rĂ©alisĂ© en 2014. Le dividende « normal », lui, nâa donc pas baissĂ©.
Cours
Sur 32 ans dâhistorique, le cours du groupe affiche une magnifique performance, ainsi quâune tendance indĂ©niable Ă la hausse. GĂ©nĂ©ralement, les crises majeurs sont lâoccasion de renforcer de le titre.
Le bĂȘta du titre est de 1,07. Cela signifie quâil est lĂ©gĂšrement plus volatile que le marchĂ© dans son ensemble.
RĂ©sultats
Suite Ă la crise du Covid, la majeure partie des activitĂ©s du groupe ont retrouvĂ© des niveaux dâactivitĂ© forts intĂ©ressants. Seules les concessions aĂ©roportuaires sont quelque peu Ă la traĂźne.
Participations
Vinci est le principal actionnaire privĂ© de la sociĂ©tĂ© ADP (ex AĂ©roports de Paris), avec 8% du capital. Le groupe a dĂ©jĂ fait savoir, avant la crise du Covid, quâil serait probablement candidat pour se porter acquĂ©reur de la participation en cas de cession de celle-ci.
Valorisation
Le PER de Vinci sâĂ©tablit Ă 23,7. En comparaison, ses principaux concurrents se situent aux niveaux suivants :
- Bouygues : 9,71
- Eiffage : 14,29
- Astaldi : 0,08
- Gamuda : 24,03
Le PER moyen de ces cinq concurrent sâĂ©lĂšve Ă 14,36. En retirant Astaldi, qui se situe Ă un niveau « extrĂȘme », cela donne 17,93.
Avec toutes les réserves à apporter à cet indicateur, il ressort donc que Vinci est sur-valorisé. En particulier par rapport à ses concurrents français.
Les points Ă surveiller
- La reprise du traffic aérien et donc, par ricochet, la fréquentation des infrastructures aéroportuaires dont Vinci est concessionnaire.
- LâĂ©volution des concessions autoroutiĂšres françaises. ThĂšme hautement sensible Ă quelques mois de lâĂ©lection PrĂ©sidentielle et sujet Ă de nombreuses manipulations politiques (de nombreux rapports chiffrĂ©s sont disponibles sur le site autoroutes.fr).
- Lâaffaire de la vente dâADP, dont Vinci serait lâun des potentiels acquĂ©reurs « naturels », et qui permettrait au groupe de devenir numĂ©ro 1 mondial (de trĂšs loin) des concessions aĂ©roportuaires.
Mes positions
Je possĂšde, Ă lâheure dâaujourdâhui, 19 actions Vinci. Je ne suis pas vendeur, et je nâexclue absolument pas de me renforcer Ă lâoccasion dâune future baisse de cours.