La diversification d’un portefeuille permet de réduire les risques liés aux entreprises détenues. Ainsi, si une entreprise connaît des difficultés, l’impact sur le portefeuille est d’autant plus limité que le poids de l’entreprise y est faible. Bien sûr, l’inverse est également vrai. C’est à dire qu’une entreprise aux excellentes performances se trouvera clairement « diluée » au sein d’un portefeuille diversifié. Il s’agit donc de savoir trouver le juste équilibre entre diversification extrême et concentration absolue.
Mais au delà du nombre de sociétés détenues, la diversification peut également prendre différentes formes : Géographique, en Devises, Sectorielle, etc…
1. Le nombre de sociétés en portefeuille
Il est important de pouvoir suivre régulièrement les actualités économiques et financières des entreprises détenues en portefeuille. Le côté fastueux de la tâche est directement proportionnel au nombre de sociétés détenues.
Chacun fixera ce nombre selon ses propres convictions. Personnellement, j’estime que 20 à 30 sociétés en portefeuille permettent déjà une bonne diversification. Quoi que ce seul critère du « nombre d’entreprises » détenues n’est pas suffisant à lui seul pour diversifier un portefeuille.
Imaginons un portefeuille constitué d’une vingtaine de sociétés dans le secteur de l’énergie… il n’y aurait alors aucune diversification.
2. La diversification sectorielle
Les entreprises du monde entier sont réparties dans une dizaines de secteurs d’activités. Un portefeuille réellement diversifié se doit donc dz faire la part belle à un maximum d’entre eux.
Bien sûr, rien n’oblige à ce que chaque secteur dispose du même poids. Il est d’ailleurs à noter que certaines entreprises peuvent parfaitement exposer leurs actionnaires à différents secteurs d’activités !
Par exemple, le groupe Bouygues. Son activité principale est évidemment le BTP. Néanmoins, l’entreprise expose ses actionnaires au secteur des médias (via sa filiale TF1), ainsi qu’à celui de communications (via sa filiale Bouygues Telecom).
Il s’agit là d’un élément important à prendre en compte lors de l’achat d’une entreprise.
Malheureusement, la diversification sectorielle n’est pas toujours suffisante pour assurer une diversification « idéale ».
3. La diversification géographique… et en devises
Comme son l’indique, celle-ci permet à l’actionnaire de détenir des entreprises actives dans différents pays. Si peu que ces pays aient une monnaie différente les uns des autres, cela garantie en prime la diversification en devises.
Ces deux types de diversifications permettent de ne pas s’exposer aux risques politiques et économiques d’un nombre réduit de pays.
Il est à noter que la diversification géographique et en devises peut s’obtenir assez simplement via des multinationales. Ainsi, prenons l’exemple de TotalEnergies. Le groupe a son siège social en France. Il est, par ailleurs, côté sur Euronext Paris. Pourtant, il expose ses actionnaires à différentes devises (Euro, Dollar US, …) et aux nombreux pays dans lesquels il est actif.
Voici ce son peut dire sur la diversification au sein d’un portefeuille d’actions. Mais abordons maintenant d’autres éléments / questions qui y sont liées.
1. Les ETF
Les ETF permettent d’accéder très facilement à une diversification facile et bon marché. Il ne faut, néanmoins, pas croire que tout est facile. L’offre d’ETF est tellement large, qu’il est extrêmement facile de faire des doublons et/ou de se retrouver surexposé à des zones géographiques et/ou à des devises et/ou à des secteurs.
2. La diversification dans un « petit » portefeuille
Comme évoquée dés le début de ce sujet, la diversification a pour but de limiter les risques au sein d’un portefeuille d’actions. Le principal de ces risques étant bien entendu la perte en capital.
Un portefeuille naissant, qui plus est avec une faible capacité d’investissement, n’a pas de véritable intérêt à se constituer sur la base d’un « grand » nombre d’actions. Il vaut mieux se concentrer sur un nombre réduit de lignes, jusqu’à ce que celles-ci atteignent une certaine valorisation (500€ par exemple).
Pourquoi n’est-il pas nécessaire de posséder 20 ou 30 lignes lorsque la valorisation du portefeuille n’est que de quelques centaines ou milliers d’euros ?
Tout simplement parce que c’est contre productif. En effet, cela demande du temps pour sélectionner ses lignes ainsi que pour suivre leur évolution. Aussi, suivre 20 ou 30 lignes de 50 ou 100€ chacune serait une vraie perte de temps. Sans parler du fait que « protéger » des lignes d’une telle valeur n’a guère de sens.
Jusqu’à ce que le portefeuille n’atteigne une certaine valorisation, la diversification n’est qu’un élément parfaitement secondaire. Si ce niveau de valorisation est propre à chacun, j’estime (avis purement personnel) que si le capital est :
- inférieur à 1k€, il ne sert a rien d’avoir plus de 3 ou 4 lignes.
- compris entre 1k€ et 5k€, on peut monter (petit à petit) jusqu’à une dizaine de valeurs maximum.
Bien sûr, avec une « importante » capacité d’investissement (à partir de quelques centaines d’euros par mois), ces seuils peuvent (et doivent) être relevés.